Yoeleo Test Team p/b 4MIND amorce sa saison prochainement avec un calendrier complet et bien diversifié. L'équipe tiendra un camp d'entrainement de une semaine dans la région de Valence à la fin du mois de février. Nicolas y prépare déjà sa saison et nous voulions le sonder sur sa spécialité soit le sprint massif. Nicolas s'amène dans l'équipe avec un lot d'expériences qui le rendra un atout redoutable pour les fin de courses groupées. Il compte dans son palmarès des courses prestigieuses telles que le Red Bull Last Stand et est le champion en titre des Mardis Cyclistes de Lachine. Nicolas souhaite maintenant gravir les échelons sur route et être un coureur complet sur des courses UCI.
Chef d'équipe YTT 2022 Nicolas Coté YTT 2022
DH: Salut Nic, j’aimerais t’exprimer comment on est excité de t’avoir à bord du projet pour 2022. En fait, on se cherchait quelqu’un qui était prêt à se démarquer au niveau international dans les arrivées au sprint et ta candidature semblait la plus adaptée à ce besoin. On aimerait dans cet entretien en savoir un petit peu plus quant à la psychologie et la physiologie du sprinteur.
NC: Premièrement pour être un bon sprinteur, il faut détester perdre! C’est une combinaison qui se déroule en moins de 30 sec et pouvant rapporter gros si la synchronisation de plusieurs facteurs comme: une bonne explosion, cadence contrôlée, changement de vitesses et autres sont bien respectés.
DH: À quel moment dans ton parcours as-tu découvert que tu avais une bonne pointe de vitesse?
NC: En fait, dès le début je me suis aperçu que j’avais un bon «punch» étant donné mon parcours préliminaire de joueur de hockey.
DH: Quelle catégorie de sprinteur te décrirait le mieux?
NC: Un sprinteur sinueux, car je suis doué pour un sprint technique avec mon expérience de pignon fixe.
DH: Peux-tu nous dire de quelle façon tu utilises chacun de tes sens lors des derniers kilomètres d’une étape afin d’analyser la situation de course?
NC: Il faut avoir une vision panoramique pour explorer les voies et embranchements possibles tout en agissant rapidement pour garder une place de préférence. Il est aussi possible d'utiliser les changements de vitesses des autres coureurs, le bruit des chutes-bris, les cris, la sensation du vent ou le contact avec d'autres coureurs comme éléments qui vont jouer sur le timing pour se positionner.
DH: Est-ce que la peur est quelque chose que tu ressens dans les derniers kilomètres?
NC: Une chance NON ! Je pense au positif et non au négatif.
DH: Dans le chaos des derniers kilomètres, comment arrives-tu à te positionner et à remonter juste au bon moment?
NC: Il faut bien savoir où remonter sans brûler trop de cartouches selon l’expression classique des cyclistes. Une fois bien placé, se reposer un peu pour lancer la dernière explosion, soit le sprint. Il faut bien lire le mouvement de peloton pour rester à l’avant tout en gardant un œil sur l’émergence des «lead-out» pour une bonne gestion de l’énergie. Il s’agit d’un compromis entre forcer et se reposer pour ne pas se brûler avant le sprint.
DH: As-tu des conseils concernant l’équipement pour ceux qui souhaitent optimiser leur rendement au sprint?
NC: Le choix de l'équipement peut varier en fonction des derniers kilomètres. Il faut aussi prendre en compte l'objectif d'économiser un maximum d'énergie avant celui-ci. Généralement, comme les vitesses sont élevées au sprint l'aérodynamisme prime avant tout, donc une roue bien profilée peut aider. Ceci étant dit, s'il y a beaucoup de relances avant le sprint avec des gros freinages, il serait préférable parfois de privilégier d'alléger le vélo au maximum surtout si il y a des ascensions sur le parcours.
DH: En tant que sprinteur, tu effectues des entraînements spécifiques afin de te préparer physiologiquement, mais accordes-tu des moments à la préparation psychologique ? Autrement dit, quelle est l’importance de la préparation mentale avant une course ?
NC: Il est important d’avoir un plan A avec son équipe pour bien analyser les derniers kilomètres d’un sprint et mettre toutes les chances de son côté, mais il ne faut pas hésiter au plan B, soit l’improvisation, car 80% du temps le barème préétabli ne suit pas la tendance. En résumé, on doit croire à un bon jugement !
DH: Quel est ton meilleur moment dans ta carrière de sprinteur?
NC: Sans aucun doute ma victoire aux Mardis cyclistes de Lachine et le Redbull last stand en fixie sont des moments encrés en moi me donnant le pouvoir de voir gros un jour.
DH: Comment décrirais-tu un scénario de sprint parfait pour Nicolas Côté?
NC: Un sprint sinueux avec plusieurs virages techniques avant l’élan final d’environ 250 à 200 mètres maximum pour effectuer une explosion rapide à haute cadence.
DH: Merci de ton temps Nic et bonne saison !
Nicolas Côté
Rider Yoeleo Test Team p/b 4MIND
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